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Où placer son argent en 2026 ?

19.11.2025

Paul Moreno Blosseville
Président
Où placer son argent en 2026 ?Où placer son argent en 2026 ?

L'article en bref

En 2026, laisser son argent sur un compte courant, c’est perdre du pouvoir d’achat. Pour protéger et faire fructifier son épargne, investir devient indispensable.

Commencez par définir vos objectifs, votre horizon et votre tolérance au risque : sans cette base, aucun placement n’est adapté.

Construisez ensuite une allocation équilibrée, combinant stabilité, rendement et potentiel de croissance. Le bon support fait la différence, tout comme l’accompagnement d’un expert pour sécuriser vos décisions.

Introduction : Pourquoi investir en 2026 est une nécessité


Laisser son argent « immobilisé » sur un compte courant n’est plus anodin. Même si l’inflation ralentit, elle continue d’éroder silencieusement le pouvoir d’achat. En France, les prix ont augmenté en moyenne de +2,0 % en 2024, et progressent encore de +1,2 % en rythme annuel en septembre 2025 (estimation provisoire -  Insee). Les économistes de Goldman Sachs estiment que l’inflation devrait se situer entre 1,9% et 2,0% entre 2026 et 2028. 

Dans ce contexte, investir n’est plus un choix de confort, mais une nécessité patrimoniale. L’enjeu est clair : faire travailler son capital au lieu de le laisser perdre de la valeur, tout en gardant la maîtrise du risque.

Avant de choisir les placements, commencez par cadrer votre stratégie : quel est votre horizon de placement (court, moyen ou long terme) ? Quels sont vos objectifs (protéger votre épargne, générer des revenus, faire croître votre patrimoine, transmettre) ? Quelle est votre tolérance au risque ?

Ce cadrage est indispensable. Sans lui, votre allocation d’actifs risque d’être incohérente.

Vient ensuite le temps de la sélection : quels supports choisir (assurance-vie, plan d’épargne en actions (PEA), plan d’épargne retraite (PER), compte titre ordinaire…) ? Quelles classes d’actifs privilégier, selon leur couple rendement/risque et votre profil ?

Ce guide complet vous propose une analyse claire, des comparatifs, et des pistes d’allocation concrètes pour investir efficacement en 2026, avec méthode, perspective… et bon sens.t

Comment choisir le bon placement selon votre profil

Avant d’investir, il est essentiel de poser des fondations solides. Cela passe d’abord par un bilan patrimonial personnalisé, qui vous permettra de clarifier vos objectifs, votre horizon de placement et votre tolérance au risque.

Définir votre horizon de placement

L’horizon de placement fixe le cadre : niveau de risque acceptable, besoin de liquidité et durée d’immobilisation. Sans ce cadrage, l’allocation manque de cohérence.

À court terme (0 à 2 ans) : priorité à la liquidité et à la stabilité.
Misez sur les livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP si vous êtes éligible) pour préserver votre épargne sans risque. En complément, les fonds en euros au sein d’une assurance-vie peuvent offrir un rendement modéré, considérez également les fonds monétaires depuis un compte titres. Ces supports restent accessibles en cas de projet imminent ou d’imprévu, et correspondent à un niveau de risque de perte nul à très faible, et permettent un rendement faible mais en règle générale aligné aux niveaux de l’inflation - en termes réels (c’est-à-dire corrigés de l’inflation) cela correspond à des supports qui permettent de maintenir son pouvoir d’achat.

À moyen terme (2 à 7 ans) : acceptez une volatilité mesurée pour viser un meilleur rendement.
Une combinaison équilibrée peut inclure :

  • Des obligations de bonne qualité pour la stabilité,

  • Des SCPI pour générer des revenus potentiels réguliers,

  • Des produits structurés soigneusement sélectionnés selon votre profil.

Gardez une poche de liquidité disponible, utile en cas d’arbitrage ou de besoin ponctuel.

À long terme (7 ans et plus) : recherchez la croissance du capital.
Vous pouvez renforcer votre exposition aux :

  • Actions diversifiées pour le potentiel de performance,

  • Immobilier locatif pour la valorisation et les revenus,

  • Et, pour les patrimoines solides, au private equity, afin d’investir dans des PME et des ETI avec un horizon cohérent.

Sur cette durée, le temps joue en votre faveur : les cycles s’amortissent et la capitalisation produit ses effets, à condition de diversifier intelligemment et de suivre régulièrement votre allocation.

Évaluer votre tolérance au risque en définissant votre profil

Comprendre son profil de risque est une étape clé pour bien investir en 2026. C’est lui qui détermine la répartition idéale entre les différentes classes d’actifs : placements sécurisés, placements dynamiques, actifs liquides ou investissements à long terme.

🔍 En investissement, le rendement potentiel évolue toujours avec le niveau de risque : plus un placement est porteur de performance, plus il peut présenter de la volatilité, une perte en capital ou une faible liquidité. Il est donc essentiel de définir votre profil investisseur avant de bâtir une stratégie.

Profil prudent : priorité à la sécurité et à la liquidité

  • 🎯 Objectif patrimonial : préserver le capital et financer des projets à court terme
  • 💡 Tolérance au risque : faible – aversion aux pertes et aux fluctuations
  • 📅 Horizon de placement : 0 à 3 ans
  • 🧾 Répartition d’actifs recommandée :
    • Livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP)
    • Fonds en euros dans une assurance-vie
    • Obligations de courte durée (notation investment grade)
    • Fonds monétaires

Pourquoi ce choix : ce type d’allocation permet de sécuriser l’épargne tout en assurant une disponibilité rapide des fonds

Profil équilibré : viser un bon compromis entre rendement et stabilité

  • 🎯 Objectif patrimonial : faire croître le capital avec un niveau de risque modéré
  • 💡 Tolérance au risque : moyenne – acceptation de fluctuations limitées
  • 📅 Horizon de placement : 3 à 7 ans
  • 🧾 Répartition d’actifs recommandée :
    • Obligations de qualité (par exemple via des fonds obligataires)
    • SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) pour générer des revenus réguliers
    • Actions diversifiées (zones géographiques et secteurs)

Pourquoi ce choix : cette allocation permet de viser une performance supérieure à l’inflation tout en conservant un certain niveau de sécurité

Profil dynamique : rechercher la performance à long terme

  • 🎯 Objectif patrimonial : maximiser la valorisation du capital dans le temps
  • 💡 Tolérance au risque : élevée – acceptation des cycles de marché et d’une volatilité accrue
  • 📅 Horizon de placement : supérieur à 7 ans
  • 🧾 Répartition d’actifs recommandée :
    • Actions internationales (Europe, États-Unis, marchés émergents)
    • Immobilier locatif ou investissement en club deal
    • Private Equity (non coté), pour les investisseurs avertis et fortunés

Pourquoi ce choix : sur un horizon long, les actifs dynamiques peuvent générer une performance significative, à condition d’une bonne diversification

Comment définir concrètement son profil d’investisseur ?

Pour bâtir une allocation cohérente en 2026, répondez aux questions suivantes :

  • Quel est votre horizon minimal d’investissement (court, moyen ou long terme) ?

  • Quelle est la perte maximale que vous seriez prêt à tolérer temporairement (drawdown) ?

  • Quelle part de votre patrimoine êtes-vous prêt à placer sur des supports volatils ou peu liquides ? Ou en d’autres termes : quelle est la part de votre patrimoine dont vous pouvez vous passer pendant 0-2 ans, 2-7 ans et plus de 7 ans, et donc l’exposer à un profil risque plus élevé / rendement cible plus élevé ?

Pensez à réévaluer votre profil chaque année, ou lors d’un changement de situation personnelle (vente d’un bien, succession, départ à la retraite…).

Rendements moyens par classe d’actifs (2024-2025)

Clarifier vos objectifs patrimoniaux

Un bon placement est toujours celui qui sert un objectif clair. Et ces objectifs sont aussi variés que les profils d’investisseurs. Certains souhaitent avant tout protéger leur capital ou se constituer une épargne de précaution, tandis que d’autres cherchent à optimiser leur fiscalité, préparer leur retraite ou générer des revenus complémentaires pour maintenir leur niveau de vie.

Il est aussi fréquent de vouloir transmettre un patrimoine à ses enfants ou petits-enfants, dans les meilleures conditions possibles. Dans ce cas, certains supports (comme le contrat de capitalisation ou l’assurance-vie) offrent des atouts spécifiques.

En résumé, la définition de votre objectif patrimonial est un préalable indispensable à toute stratégie d’investissement. Elle conditionne le choix des supports, la durée d’engagement, le niveau de risque acceptable, et les leviers fiscaux à activer.

Tableau comparatif des placements financiers en 2025

Classe d'actifs Horizon recommandé Risque / SRI (1-7) Rendement brut annuel ciblé Objectif principal
Fonds en euros Court / Moyen 1 2 % à 4 %¹ Sécurité, capital garanti
Fonds actions Long 4 à 6 5 % et +² Croissance du capital
Obligations Moyen / Long 2 à 3 3 % à 9 %³ Revenus réguliers
SCPI Moyen / Long 3 à 4 3 % à 9 %⁴ Revenus stables, immobilier
Immobilier locatif Long 3 à 5 2 % à 10 %⁵ Patrimoine, complément de revenus
Private Equity Long 6 9 % à 25 %⁶ Diversification, performance
Produits structurés Court / Moyen 4 à 5 3 % à 8 %⁷ Performance encadrée
Crypto-actifs Long / Spéculatif 6 à 7 Variable⁸ Spéculation, innovation
Crowdfunding immobilier Court / Moyen 4 à 6 8 % à 12 %⁹ Financement direct, rendement
Club deals Moyen / Long 4 à 6 8 % à 15 %¹⁰ Financement direct, rendement
Livrets réglementés Court 1 0,5 % à 6 % (LEP)¹¹ Trésorerie, capital garanti

Sources : Fonds en euros¹ : France Assureurs ; Fonds actions² : MSCI ; Obligations³ : Banque de France ; SCPI⁴ : ASPIM ; Immobilier locatif⁵ : Notaires de France ; Private Equity⁶ : Pitchbook ; Produits structurés⁷ : Quantalys ; Crypto-actifs⁸ : CoinMarketCap ; Crowdfunding immobilier⁹ : HelloCrowdfunding ; Club deals¹⁰ : Patrimoine24 ; Livrets réglementés¹¹ : Banque de France

Top 10 des meilleurs placements pour 2026

1. Private Equity : investir dans l’économie réelle

Le private equity, ou capital-investissement, consiste à investir dans des entreprises non cotées, souvent des PME ou ETI en pleine expansion. Il séduit par son rôle actif dans le financement de l’économie réelle et par son potentiel de rendement très élevé, souvent estimé entre 9 et 25 % par an. Ce type d’investissement permet de soutenir l’innovation, l’internationalisation ou les acquisitions stratégiques de sociétés prometteuses.

Toutefois, il s’agit d’un placement exigeant : l’horizon d’investissement est long (généralement entre 8 et 12 ans), la liquidité est très faible et les tickets d’entrée peuvent être élevés. Cela en fait un produit plutôt réservé aux investisseurs avertis capables d’assumer un risque élevé en lien avec un rendement cible attractif

Où investir ?

  • Via des fonds spécialisés intégrés dans une assurance-vie ou un compte-titres

  • Par le biais de club deals, accessibles surtout aux investisseurs fortunés

  • Sur certaines plateformes patrimoniales qui proposent des solutions packagées

👉 En 2026, le private equity attire par sa capacité à diversifier un portefeuille et à offrir des performances décorrélées des marchés cotés.

2. Actions cotées : capter le potentiel des marchés

Investir en actions signifie acquérir une part du capital d’une entreprise cotée en Bourse. Ce placement séduit par la possibilité de profiter de la croissance des sociétés, de percevoir des dividendes et d’espérer des plus-values sur le long terme. Les actions permettent aussi une large diversification sectorielle (technologie, santé, énergie, consommation…) et géographique (Europe, États-Unis, Asie, marchés émergents). En contrepartie, elles restent soumises à une forte volatilité et peuvent connaître des baisses brutales en cas de crise économique ou politique. C’est pourquoi elles s’adressent principalement à des investisseurs de long terme, capables de supporter les fluctuations pour tenter d’atteindre un rendement global supérieur.

Où et comment investir ?

Il est possible d’investir sur plusieurs supports notamment :

  • PEA (Plan d’Épargne en Actions) : tant que vous ne retirez pas d’argent, aucun impôt sur le revenu. Après 5 ans, les retraits sont exonérés d’IR ; seuls les prélèvements sociaux restent dus. Un retrait avant 5 ans entraîne en principe la clôture et une taxation au PFU (sauf cas dérogatoires).
  • CTO (compte-titres ordinaire) : pas d’avantage fiscal, mais liberté totale d’investissement. Dividendes et plus-values sont taxés par défaut au PFU de 30 % (12,8 % d’IR + 17,2 % de prélèvements sociaux). Option possible pour le barème de l’IR (dividendes avec abattement de 40 %) et moins-values imputables sur plus-values pendant 10 ans.
  • Assurance-vie (unités de compte) : pas d’imposition tant qu’il n’y a pas de rachat. En cas de rachat : avant 8 ans, PFU 12,8 % + prélèvements sociaux ; après 8 ans, 7,5 % sur la part de primes ≤ 150 000 € (12,8 % au-delà) + prélèvements sociaux, avec abattement annuel sur les gains de 4 600 € (9 200 € pour un couple). Atout transmission : abattement de 152 500 € par bénéficiaire pour les primes versées avant 70 ans via la clause bénéficiaire.

3. Immobilier locatif : le placement tangible par excellence

L’immobilier locatif consiste à acquérir un bien résidentiel ou commercial pour percevoir des loyers réguliers, tout en espérant une valorisation du capital sur le long terme. Ce placement attire par son caractère tangible, sa capacité à générer des revenus récurrents et la possibilité d’utiliser l’effet de levier du crédit.

En revanche, il reste contraignant : la gestion locative peut être lourde, la fiscalité parfois pénalisante et la liquidité limitée en cas de revente. La rentabilité dépend aussi fortement de l’emplacement et de la qualité du bien choisi.

Où et comment investir en immobilier locatif ?

Achat immobilier en direct : appartement, maison ou local commercial

L’achat en direct permet de détenir un actif tangible, de percevoir des loyers réguliers et de bénéficier d’une éventuelle revalorisation du bien sur le long terme.

  • Typologies possibles : logement principal ou secondaire, bien locatif (résidentiel ou commercial)
  • Avantages : contrôle total du bien, revenus locatifs, effet de levier du crédit immobilier
  • Points de vigilance : gestion locative, fiscalité des loyers, risques liés à la vacance ou à la revente

Location meublée (LMNP) : optimiser la fiscalité des revenus locatifs

Le régime LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) reste particulièrement attractif pour les particuliers qui souhaitent investir dans l’immobilier tout en allégeant la fiscalité.

  • Fiscalité avantageuse (régime réel) :
  • Amortissement du bien immobilier (hors terrain) et du mobilier
  • Réduction mécanique du revenu imposable issu des loyers (BIC)
  • Dans de nombreux cas, les revenus locatifs sont quasi non imposés
  • Souplesse du dispositif : excédent d’amortissement reportable sans limitation de durée (mais non imputable au revenu global)

💡 Idéal pour : générer des revenus complémentaires nets d’impôts, tout en gardant la maîtrise du bien.

Dispositifs fiscaux comme le Pinel ou Denormandie : réduction d’impôt à la clé

Le dispositif Pinel, qui permettait d’obtenir une réduction d’impôt en investissant dans le neuf, n’est désormais plus disponible. En revanche, le Denormandie reste en vigueur pour les investisseurs souhaitant se tourner vers l’immobilier ancien avec travaux.

Réduction d’impôt à la clé

Pour les contribuables fortement fiscalisés, le Denormandie offre toujours la possibilité de bénéficier d’une réduction d’impôt en contrepartie d’un engagement locatif.

Avantage fiscal : jusqu’à 21 % de réduction d’impôt sur 12 ans, selon la durée de location et le montant investi.

Conditions à respecter

  • Plafonds de loyers et de ressources des locataires

  • Localisation du bien dans une zone éligible (centre-ville ou quartier ancien dégradé)

  • Réalisation de travaux représentant au moins 25 % du coût total de l’opération

Objectif du dispositif

Encourager la rénovation de logements anciens et la mise sur le marché locatif de biens rénovés, tout en permettant aux investisseurs de réduire leur impôt de manière significative.

En 2026, le marché locatif français devrait rester structurellement tendu, notamment dans les zones urbaines attractives. Pour sécuriser vos loyers et viser une plus-value à terme :

  • Ciblez des zones dynamiques (grandes agglomérations, villes étudiantes ou à forte croissance démographique)

  • Privilégiez des quartiers bien desservis (transports, commodités, bassin d’emploi)

  • Analysez la demande locative réelle : profil des locataires, taux de vacance, tension du marché

L’emplacement reste le principal facteur de performance en immobilier locatif, quel que soit le dispositif fiscal choisi.

4. SCPI : la pierre-papier ou l’immobilier sans contrainte de gestion

Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) permettent d’investir collectivement dans un portefeuille de biens immobiliers, gérés par une société spécialisée. Elles séduisent par leurs rendements nets attractifs (souvent entre 4 et 9 %), leur gestion totalement déléguée et la mutualisation des risques grâce à la diversité des actifs.

Mais elles présentent aussi une dépendance au marché immobilier et quelques inconvénients : liquidité parfois limitée, frais d’entrée non négligeables.

Où et comment investir ?

  • Via une assurance-vie, pour profiter d’un cadre fiscal avantageux

  • En achat direct auprès d’un distributeur comme homunity ou directement auprès de la société de gestion

  • A crédit, pour tirer parti de l’effet de levier

En 2026, investir en SCPI reste une solution attractive pour percevoir des revenus réguliers sans gérer de bien. Les nouvelles SCPI sans frais d’entrée séduisent par leur flexibilité. Les SCPI thématiques (santé, logistique, éducation) ou géographiques (Royaume-Uni, Europe du Nord) offrent une diversification ciblée. 

5. Crypto-actifs : investir dans la blockchain

Les crypto-actifs, tels que le Bitcoin ou l’Ethereum, reposent sur la blockchain et incarnent une nouvelle classe d’actifs innovante. Ils séduisent par leur fort potentiel de rendement, leur liquidité 24/7 et l’essor d’un écosystème technologique dynamique.

En un coup d’œil :

  • Capitalisation totale du marché : ~2 220 Md$
  • Poids des “grands” dans la capitalisation : BTC + USDT + USDC ≈ 72 % de la capitalisation totale
  • Taille du marché des stablecoins : ~300 Md$ (estimation 2025)
  • Adoption mondiale : ~562 millions d’utilisateurs fin 2024

Sources : CoinGecko (market cap/volumes) ; CoinDesk (concentration BTC+USDT+USDC) ; Reuters (taille du marché des stablecoins) Reuters ; Cointelegraph relayant l’étude Triple-A (utilisateurs mondiaux)

Cependant, leur volatilité est importante et les risques réglementaires ou sécuritaires (piratages, perte de clés privées) ne doivent pas être sous-estimés. Ils s’adressent donc aux investisseurs capables de supporter de fortes variations et conscients de la possibilité de pertes importantes.

Où investir ?

  • Sur des plateformes d’échange reconnues (Binance, Kraken…)

  • Via des ETF crypto accessibles dans un CTO

  • Dans certaines assurances-vie innovantes intégrant des fonds liés à la blockchain

6. Investissements alternatifs : art, or, vin…

Les investissements alternatifs regroupent des actifs tangibles comme l’or, le vin, les montres de collection, les voitures anciennes ou encore les œuvres d’art. Ils séduisent par leur capacité à diversifier un patrimoine, à jouer un rôle de valeur refuge et, dans certains cas, à offrir un fort potentiel de valorisation. Mais ils exigent une expertise spécifique, impliquent souvent des frais de conservation ou d’assurance et souffrent d’un manque de liquidité.

Où investir ?

  • Or physique (lingots, pièces) ou via des ETF or

  • Vins de collection à travers des plateformes spécialisées

  • Œuvres d’art via des galeries ou des fonds d’investissement dédiés

👉 En 2026, ces placements restent prisés comme compléments patrimoniaux, mais doivent être réservés à des investisseurs experts, patients et bien conseillés.

7. Crowdfunding immobilier et entrepreneurial

Le crowdfunding consiste à financer directement, via des plateformes en ligne, des projets immobiliers (promotion, rénovation) ou de jeunes entreprises. Il séduit par ses rendements potentiellement élevés, souvent compris entre 8 et 12 % par an, et par son horizon court (12 à 36 mois). Il est aussi très accessible, généralement dès 1 000 € d’investissement.

Mais il comporte un risque significatif : la réussite dépend de la solidité du porteur de projet, et une défaillance peut entraîner une perte partielle ou totale du capital.

Où investir ?

  • Plateformes spécialisées dans l’immobilier
  • Plateformes tournées vers l’entrepreneuriat

👉 En 2026, la clé reste de diversifier ses projets et de privilégier les plateformes reconnues ayant une expertise de sélection et d’historique de collecte.

8. Club deals : investir en petit comité

Un club deal réunit un petit groupe d’investisseurs privés pour financer ensemble un projet, souvent immobilier ou en private equity. Ce type d’opération séduit par l’accès à des opportunités exclusives et par des rendements attractifs, généralement entre 8 et 15 %. Mais il reste exigeant : les tickets d’entrée sont élevés (souvent supérieurs à 100 000 €) et la liquidité réduite, car il faut attendre la fin de l’opération pour récupérer son capital.

Où investir ?

  • Via des family offices ou des sociétés de gestion spécialisées

  • Dans le cadre de partenariats proposés par des banques privées ou des conseillers en gestion de patrimoine


👉 En 2026, les club deals s’adressent avant tout aux investisseurs fortunés cherchant des solutions sur mesure et sélectives.

9. Obligations : percevoir un revenu fixe

Les obligations sont des titres de créance émis par un État ou une entreprise en échange d’un taux d’intérêt. Elles séduisent par la stabilité de leurs revenus réguliers et par un risque généralement inférieur à celui des actions, surtout pour les obligations d’État. Mais leur rendement reste plus limité et dépend du risque de défaut de l’émetteur. En période de hausse des taux, elles deviennent toutefois plus attractives grâce à des coupons plus élevés.

Où investir ?

  • Obligations d’État en direct ou via des ETF obligataires

  • Obligations d’entreprise via des fonds spécialisés

  • En assurance-vie, à travers des unités de compte obligataires

👉 En 2026, les obligations retrouvent une place de choix dans les portefeuilles diversifiés.

10. Produits structurés : une performance encadrée

Les produits structurés associent plusieurs actifs (indices, actions, obligations) et définissent à l’avance une mécanique de rendement. Ils séduisent par leur capacité à offrir une performance encadrée, avec parfois une protection partielle ou totale du capital, ce qui peut rassurer les investisseurs prudents.
En revanche, ils sont complexes à comprendre, comportent des frais parfois élevés et dépendent fortement de la réalisation du scénario de marché prévu, qui peut dépendre de l’évolution d’un indice synthétique complexe à appréhender.

Où investir ?

  • Via des banques privées ou des conseillers en gestion de patrimoine

  • Dans une assurance-vie intégrant des supports structurés

👉 En 2026, ils intéressent surtout les investisseurs accompagnés qui recherchent un rendement prédéfini et une gestion sophistiquée.

Les principaux supports d’investissement en 2026

Définition : Un support d’investissement est le véhicule à travers lequel vous placez votre argent. Il conditionne la fiscalité, la liquidité et l’univers d’investissement accessible.

En 2026, les principaux supports incluent :

  • Assurance-vie : Très souple, elle permet d’investir dans des fonds euros (garantis) ou des unités de compte (actions, SCPI, etc.) avec une fiscalité dégressive après 8 ans. L’univers des investissements possibles est fermé, encadré par la réglementation applicable aux compagnies d’assurance.

  • Assurance-vie luxembourgeoise : Destinée aux patrimoines importants, elle offre une protection renforcée via le triangle de sécurité luxembourgeois et plus de flexibilité sur les devises et fonds éligibles.

  • PEA (Plan d’Épargne en Actions) : Idéal pour investir en actions européennes avec une exonération d’impôt sur les plus-values après 5 ans, sous conditions.

  • PER (Plan Épargne Retraite) : Parfait pour préparer la retraite avec une déduction fiscale à l’entrée. En contrepartie, l’épargne est bloquée jusqu’au départ en retraite.

  • PEE (Plan d’Epargne Entreprise) : conditionné à la mise en place d’un accord par l’entreprise, il est idéal pour se constituer un capital avec une fiscalité qui peut être nulle. En contrepartie, l’épargne est bloquée pendant plusieurs années sauf cas de déblocages anticipés spécifiques (mariage, achat de la résidence principale, etc.)

  • Contrat de capitalisation : Similaire à l’assurance-vie, mais optimisé pour la transmission patrimoniale (n’entrant pas dans l’actif successoral).

  • Compte-titres ordinaire (CTO) : Le support le plus libre, permettant d’investir dans tous types d’actifs, sans plafond, mais avec une fiscalité plus classique.

Construire différents types de portefeuilles

Plutôt que de s’en tenir à des profils d’investisseurs stricts, il est souvent plus pertinent d’envisager des types de portefeuilles que l’on rencontre fréquemment en gestion patrimoniale. Chacun illustre une manière d’équilibrer sécurité, rendement et flexibilité, selon ses priorités et son horizon d’investissement.

  • Portefeuille défensif

Ce portefeuille vise avant tout la protection du capital. L’essentiel de l’allocation repose sur des fonds en euros, obligations d’État ou livrets réglementés. On y ajoute parfois une légère exposition à l’immobilier collectif (comme les SCPI) pour tenter de dépasser l’inflation. Il s’adresse aux investisseurs recherchant la sécurité et une forte liquidité, sans prise de risque significative.

  • Portefeuille prudent diversifié

On retrouve ici une base sécurisée, complétée par des actifs de rendement modéré : obligations d’entreprises solides, SCPI sélectionnées, ou encore une poche d’actions défensives (santé, consommation de base). L’objectif : dépasser les rendements des placements réglementés tout en conservant une volatilité contenue.

  • Portefeuille équilibré

Ce portefeuille cherche à concilier stabilité et potentiel de croissance. Il inclut généralement une part significative d’actions diversifiées (par zone géographique et secteur), des placements immobiliers, des obligations, ainsi qu’une poche de liquidité pour les arbitrages. Certains y intègrent également une exposition mesurée au private equity ou aux produits structurés pour dynamiser la performance. Polyvalent, il s’adapte bien aux horizons de moyen à long terme.

  • Portefeuille dynamique

Orienté vers la performance à long terme, ce portefeuille donne une large place aux actions cotées (Europe, États-Unis, émergents). Il peut aussi intégrer des actifs non cotés comme le private equity ou le crowdfunding, ainsi qu’une allocation ciblée aux crypto-actifs, dans une logique d’innovation. L’immobilier y conserve un rôle, mais davantage comme socle de stabilité que comme moteur de performance.

  • Portefeuille opportuniste

Plus rare, ce portefeuille s’adresse à des investisseurs avertis à la recherche d’opportunités à fort potentiel. Il inclut des actifs à risque élevé : club deals immobiliers, investissements alternatifs (art, vin, or), produits structurés sophistiqués, cryptomonnaies ou fonds thématiques de niche (IA, green tech, biotech…). Il peut générer des rendements exceptionnels, mais exige une tolérance élevée au risque et une capacité financière à absorber les pertes.

Ces cinq types de portefeuilles ne sont pas des modèles figés, mais des exemples concrets d’allocations couramment rencontrées. Ils illustrent la richesse des stratégies possibles et rappellent que, en matière d’investissement, l’essentiel reste toujours l’adaptation à votre situation personnelle, vos objectifs et votre horizon de placement.

Conclusion : placez intelligemment en 2026

Investir en 2026 exige lucidité, méthode et personnalisation. Dans un environnement économique incertain, laisser son épargne inactive revient à perdre du pouvoir d’achat.

Pour bâtir une stratégie performante, il est essentiel de clarifier vos objectifs, vos contraintes et votre tolérance au risque. Et surtout, de vous entourer des bons partenaires pour prendre des décisions éclairées.

Private equity, SCPI, assurance-vie luxembourgeoise, club deals… les opportunités sont bien là. Mais leur potentiel ne se révèle pleinement qu’avec un accompagnement expert et une sélection rigoureuse.

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