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L'article en bref
En 2026, laisser son argent sur un compte courant, c’est perdre du pouvoir d’achat. Pour protéger et faire fructifier son épargne, investir devient indispensable.
Commencez par définir vos objectifs, votre horizon et votre tolérance au risque : sans cette base, aucun placement n’est adapté.
Construisez ensuite une allocation équilibrée, combinant stabilité, rendement et potentiel de croissance. Le bon support fait la différence, tout comme l’accompagnement d’un expert pour sécuriser vos décisions.
Laisser son argent « immobilisé » sur un compte courant n’est plus anodin. Même si l’inflation ralentit, elle continue d’éroder silencieusement le pouvoir d’achat. En France, les prix ont augmenté en moyenne de +2,0 % en 2024, et progressent encore de +1,2 % en rythme annuel en septembre 2025 (estimation provisoire - Insee). Les économistes de Goldman Sachs estiment que l’inflation devrait se situer entre 1,9% et 2,0% entre 2026 et 2028.
Dans ce contexte, investir n’est plus un choix de confort, mais une nécessité patrimoniale. L’enjeu est clair : faire travailler son capital au lieu de le laisser perdre de la valeur, tout en gardant la maîtrise du risque.
Avant de choisir les placements, commencez par cadrer votre stratégie : quel est votre horizon de placement (court, moyen ou long terme) ? Quels sont vos objectifs (protéger votre épargne, générer des revenus, faire croître votre patrimoine, transmettre) ? Quelle est votre tolérance au risque ?
Ce cadrage est indispensable. Sans lui, votre allocation d’actifs risque d’être incohérente.
Vient ensuite le temps de la sélection : quels supports choisir (assurance-vie, plan d’épargne en actions (PEA), plan d’épargne retraite (PER), compte titre ordinaire…) ? Quelles classes d’actifs privilégier, selon leur couple rendement/risque et votre profil ?
Ce guide complet vous propose une analyse claire, des comparatifs, et des pistes d’allocation concrètes pour investir efficacement en 2026, avec méthode, perspective… et bon sens.t
Avant d’investir, il est essentiel de poser des fondations solides. Cela passe d’abord par un bilan patrimonial personnalisé, qui vous permettra de clarifier vos objectifs, votre horizon de placement et votre tolérance au risque.
L’horizon de placement fixe le cadre : niveau de risque acceptable, besoin de liquidité et durée d’immobilisation. Sans ce cadrage, l’allocation manque de cohérence.
À court terme (0 à 2 ans) : priorité à la liquidité et à la stabilité.
Misez sur les livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP si vous êtes éligible) pour préserver votre épargne sans risque. En complément, les fonds en euros au sein d’une assurance-vie peuvent offrir un rendement modéré, considérez également les fonds monétaires depuis un compte titres. Ces supports restent accessibles en cas de projet imminent ou d’imprévu, et correspondent à un niveau de risque de perte nul à très faible, et permettent un rendement faible mais en règle générale aligné aux niveaux de l’inflation - en termes réels (c’est-à-dire corrigés de l’inflation) cela correspond à des supports qui permettent de maintenir son pouvoir d’achat.
À moyen terme (2 à 7 ans) : acceptez une volatilité mesurée pour viser un meilleur rendement.
Une combinaison équilibrée peut inclure :
Gardez une poche de liquidité disponible, utile en cas d’arbitrage ou de besoin ponctuel.
À long terme (7 ans et plus) : recherchez la croissance du capital.
Vous pouvez renforcer votre exposition aux :
Sur cette durée, le temps joue en votre faveur : les cycles s’amortissent et la capitalisation produit ses effets, à condition de diversifier intelligemment et de suivre régulièrement votre allocation.
Comprendre son profil de risque est une étape clé pour bien investir en 2026. C’est lui qui détermine la répartition idéale entre les différentes classes d’actifs : placements sécurisés, placements dynamiques, actifs liquides ou investissements à long terme.
🔍 En investissement, le rendement potentiel évolue toujours avec le niveau de risque : plus un placement est porteur de performance, plus il peut présenter de la volatilité, une perte en capital ou une faible liquidité. Il est donc essentiel de définir votre profil investisseur avant de bâtir une stratégie.
Pourquoi ce choix : ce type d’allocation permet de sécuriser l’épargne tout en assurant une disponibilité rapide des fonds
Pourquoi ce choix : cette allocation permet de viser une performance supérieure à l’inflation tout en conservant un certain niveau de sécurité
Pourquoi ce choix : sur un horizon long, les actifs dynamiques peuvent générer une performance significative, à condition d’une bonne diversification
Pour bâtir une allocation cohérente en 2026, répondez aux questions suivantes :
Pensez à réévaluer votre profil chaque année, ou lors d’un changement de situation personnelle (vente d’un bien, succession, départ à la retraite…).
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Un bon placement est toujours celui qui sert un objectif clair. Et ces objectifs sont aussi variés que les profils d’investisseurs. Certains souhaitent avant tout protéger leur capital ou se constituer une épargne de précaution, tandis que d’autres cherchent à optimiser leur fiscalité, préparer leur retraite ou générer des revenus complémentaires pour maintenir leur niveau de vie.
Il est aussi fréquent de vouloir transmettre un patrimoine à ses enfants ou petits-enfants, dans les meilleures conditions possibles. Dans ce cas, certains supports (comme le contrat de capitalisation ou l’assurance-vie) offrent des atouts spécifiques.
En résumé, la définition de votre objectif patrimonial est un préalable indispensable à toute stratégie d’investissement. Elle conditionne le choix des supports, la durée d’engagement, le niveau de risque acceptable, et les leviers fiscaux à activer.
Sources : Fonds en euros¹ : France Assureurs ; Fonds actions² : MSCI ; Obligations³ : Banque de France ; SCPI⁴ : ASPIM ; Immobilier locatif⁵ : Notaires de France ; Private Equity⁶ : Pitchbook ; Produits structurés⁷ : Quantalys ; Crypto-actifs⁸ : CoinMarketCap ; Crowdfunding immobilier⁹ : HelloCrowdfunding ; Club deals¹⁰ : Patrimoine24 ; Livrets réglementés¹¹ : Banque de France
Le private equity, ou capital-investissement, consiste à investir dans des entreprises non cotées, souvent des PME ou ETI en pleine expansion. Il séduit par son rôle actif dans le financement de l’économie réelle et par son potentiel de rendement très élevé, souvent estimé entre 9 et 25 % par an. Ce type d’investissement permet de soutenir l’innovation, l’internationalisation ou les acquisitions stratégiques de sociétés prometteuses.
Toutefois, il s’agit d’un placement exigeant : l’horizon d’investissement est long (généralement entre 8 et 12 ans), la liquidité est très faible et les tickets d’entrée peuvent être élevés. Cela en fait un produit plutôt réservé aux investisseurs avertis capables d’assumer un risque élevé en lien avec un rendement cible attractif
Où investir ?
👉 En 2026, le private equity attire par sa capacité à diversifier un portefeuille et à offrir des performances décorrélées des marchés cotés.
Investir en actions signifie acquérir une part du capital d’une entreprise cotée en Bourse. Ce placement séduit par la possibilité de profiter de la croissance des sociétés, de percevoir des dividendes et d’espérer des plus-values sur le long terme. Les actions permettent aussi une large diversification sectorielle (technologie, santé, énergie, consommation…) et géographique (Europe, États-Unis, Asie, marchés émergents). En contrepartie, elles restent soumises à une forte volatilité et peuvent connaître des baisses brutales en cas de crise économique ou politique. C’est pourquoi elles s’adressent principalement à des investisseurs de long terme, capables de supporter les fluctuations pour tenter d’atteindre un rendement global supérieur.
Où et comment investir ?
Il est possible d’investir sur plusieurs supports notamment :
L’immobilier locatif consiste à acquérir un bien résidentiel ou commercial pour percevoir des loyers réguliers, tout en espérant une valorisation du capital sur le long terme. Ce placement attire par son caractère tangible, sa capacité à générer des revenus récurrents et la possibilité d’utiliser l’effet de levier du crédit.
En revanche, il reste contraignant : la gestion locative peut être lourde, la fiscalité parfois pénalisante et la liquidité limitée en cas de revente. La rentabilité dépend aussi fortement de l’emplacement et de la qualité du bien choisi.
Où et comment investir en immobilier locatif ?
L’achat en direct permet de détenir un actif tangible, de percevoir des loyers réguliers et de bénéficier d’une éventuelle revalorisation du bien sur le long terme.
Le régime LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) reste particulièrement attractif pour les particuliers qui souhaitent investir dans l’immobilier tout en allégeant la fiscalité.
💡 Idéal pour : générer des revenus complémentaires nets d’impôts, tout en gardant la maîtrise du bien.
Le dispositif Pinel, qui permettait d’obtenir une réduction d’impôt en investissant dans le neuf, n’est désormais plus disponible. En revanche, le Denormandie reste en vigueur pour les investisseurs souhaitant se tourner vers l’immobilier ancien avec travaux.
Pour les contribuables fortement fiscalisés, le Denormandie offre toujours la possibilité de bénéficier d’une réduction d’impôt en contrepartie d’un engagement locatif.
Avantage fiscal : jusqu’à 21 % de réduction d’impôt sur 12 ans, selon la durée de location et le montant investi.
Encourager la rénovation de logements anciens et la mise sur le marché locatif de biens rénovés, tout en permettant aux investisseurs de réduire leur impôt de manière significative.
En 2026, le marché locatif français devrait rester structurellement tendu, notamment dans les zones urbaines attractives. Pour sécuriser vos loyers et viser une plus-value à terme :
L’emplacement reste le principal facteur de performance en immobilier locatif, quel que soit le dispositif fiscal choisi.
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) permettent d’investir collectivement dans un portefeuille de biens immobiliers, gérés par une société spécialisée. Elles séduisent par leurs rendements nets attractifs (souvent entre 4 et 9 %), leur gestion totalement déléguée et la mutualisation des risques grâce à la diversité des actifs.
Mais elles présentent aussi une dépendance au marché immobilier et quelques inconvénients : liquidité parfois limitée, frais d’entrée non négligeables.
Où et comment investir ?
En 2026, investir en SCPI reste une solution attractive pour percevoir des revenus réguliers sans gérer de bien. Les nouvelles SCPI sans frais d’entrée séduisent par leur flexibilité. Les SCPI thématiques (santé, logistique, éducation) ou géographiques (Royaume-Uni, Europe du Nord) offrent une diversification ciblée.
Les crypto-actifs, tels que le Bitcoin ou l’Ethereum, reposent sur la blockchain et incarnent une nouvelle classe d’actifs innovante. Ils séduisent par leur fort potentiel de rendement, leur liquidité 24/7 et l’essor d’un écosystème technologique dynamique.
En un coup d’œil :
Sources : CoinGecko (market cap/volumes) ; CoinDesk (concentration BTC+USDT+USDC) ; Reuters (taille du marché des stablecoins) Reuters ; Cointelegraph relayant l’étude Triple-A (utilisateurs mondiaux)
Cependant, leur volatilité est importante et les risques réglementaires ou sécuritaires (piratages, perte de clés privées) ne doivent pas être sous-estimés. Ils s’adressent donc aux investisseurs capables de supporter de fortes variations et conscients de la possibilité de pertes importantes.
Où investir ?
Les investissements alternatifs regroupent des actifs tangibles comme l’or, le vin, les montres de collection, les voitures anciennes ou encore les œuvres d’art. Ils séduisent par leur capacité à diversifier un patrimoine, à jouer un rôle de valeur refuge et, dans certains cas, à offrir un fort potentiel de valorisation. Mais ils exigent une expertise spécifique, impliquent souvent des frais de conservation ou d’assurance et souffrent d’un manque de liquidité.
Où investir ?
👉 En 2026, ces placements restent prisés comme compléments patrimoniaux, mais doivent être réservés à des investisseurs experts, patients et bien conseillés.
Le crowdfunding consiste à financer directement, via des plateformes en ligne, des projets immobiliers (promotion, rénovation) ou de jeunes entreprises. Il séduit par ses rendements potentiellement élevés, souvent compris entre 8 et 12 % par an, et par son horizon court (12 à 36 mois). Il est aussi très accessible, généralement dès 1 000 € d’investissement.
Mais il comporte un risque significatif : la réussite dépend de la solidité du porteur de projet, et une défaillance peut entraîner une perte partielle ou totale du capital.
Où investir ?
👉 En 2026, la clé reste de diversifier ses projets et de privilégier les plateformes reconnues ayant une expertise de sélection et d’historique de collecte.
Un club deal réunit un petit groupe d’investisseurs privés pour financer ensemble un projet, souvent immobilier ou en private equity. Ce type d’opération séduit par l’accès à des opportunités exclusives et par des rendements attractifs, généralement entre 8 et 15 %. Mais il reste exigeant : les tickets d’entrée sont élevés (souvent supérieurs à 100 000 €) et la liquidité réduite, car il faut attendre la fin de l’opération pour récupérer son capital.
Où investir ?
👉 En 2026, les club deals s’adressent avant tout aux investisseurs fortunés cherchant des solutions sur mesure et sélectives.
Les obligations sont des titres de créance émis par un État ou une entreprise en échange d’un taux d’intérêt. Elles séduisent par la stabilité de leurs revenus réguliers et par un risque généralement inférieur à celui des actions, surtout pour les obligations d’État. Mais leur rendement reste plus limité et dépend du risque de défaut de l’émetteur. En période de hausse des taux, elles deviennent toutefois plus attractives grâce à des coupons plus élevés.
Où investir ?
👉 En 2026, les obligations retrouvent une place de choix dans les portefeuilles diversifiés.
Les produits structurés associent plusieurs actifs (indices, actions, obligations) et définissent à l’avance une mécanique de rendement. Ils séduisent par leur capacité à offrir une performance encadrée, avec parfois une protection partielle ou totale du capital, ce qui peut rassurer les investisseurs prudents.
En revanche, ils sont complexes à comprendre, comportent des frais parfois élevés et dépendent fortement de la réalisation du scénario de marché prévu, qui peut dépendre de l’évolution d’un indice synthétique complexe à appréhender.
Où investir ?
👉 En 2026, ils intéressent surtout les investisseurs accompagnés qui recherchent un rendement prédéfini et une gestion sophistiquée.
Définition : Un support d’investissement est le véhicule à travers lequel vous placez votre argent. Il conditionne la fiscalité, la liquidité et l’univers d’investissement accessible.
En 2026, les principaux supports incluent :
Plutôt que de s’en tenir à des profils d’investisseurs stricts, il est souvent plus pertinent d’envisager des types de portefeuilles que l’on rencontre fréquemment en gestion patrimoniale. Chacun illustre une manière d’équilibrer sécurité, rendement et flexibilité, selon ses priorités et son horizon d’investissement.
Ce portefeuille vise avant tout la protection du capital. L’essentiel de l’allocation repose sur des fonds en euros, obligations d’État ou livrets réglementés. On y ajoute parfois une légère exposition à l’immobilier collectif (comme les SCPI) pour tenter de dépasser l’inflation. Il s’adresse aux investisseurs recherchant la sécurité et une forte liquidité, sans prise de risque significative.
On retrouve ici une base sécurisée, complétée par des actifs de rendement modéré : obligations d’entreprises solides, SCPI sélectionnées, ou encore une poche d’actions défensives (santé, consommation de base). L’objectif : dépasser les rendements des placements réglementés tout en conservant une volatilité contenue.
Ce portefeuille cherche à concilier stabilité et potentiel de croissance. Il inclut généralement une part significative d’actions diversifiées (par zone géographique et secteur), des placements immobiliers, des obligations, ainsi qu’une poche de liquidité pour les arbitrages. Certains y intègrent également une exposition mesurée au private equity ou aux produits structurés pour dynamiser la performance. Polyvalent, il s’adapte bien aux horizons de moyen à long terme.
Orienté vers la performance à long terme, ce portefeuille donne une large place aux actions cotées (Europe, États-Unis, émergents). Il peut aussi intégrer des actifs non cotés comme le private equity ou le crowdfunding, ainsi qu’une allocation ciblée aux crypto-actifs, dans une logique d’innovation. L’immobilier y conserve un rôle, mais davantage comme socle de stabilité que comme moteur de performance.
Plus rare, ce portefeuille s’adresse à des investisseurs avertis à la recherche d’opportunités à fort potentiel. Il inclut des actifs à risque élevé : club deals immobiliers, investissements alternatifs (art, vin, or), produits structurés sophistiqués, cryptomonnaies ou fonds thématiques de niche (IA, green tech, biotech…). Il peut générer des rendements exceptionnels, mais exige une tolérance élevée au risque et une capacité financière à absorber les pertes.
Ces cinq types de portefeuilles ne sont pas des modèles figés, mais des exemples concrets d’allocations couramment rencontrées. Ils illustrent la richesse des stratégies possibles et rappellent que, en matière d’investissement, l’essentiel reste toujours l’adaptation à votre situation personnelle, vos objectifs et votre horizon de placement.
Investir en 2026 exige lucidité, méthode et personnalisation. Dans un environnement économique incertain, laisser son épargne inactive revient à perdre du pouvoir d’achat.
Pour bâtir une stratégie performante, il est essentiel de clarifier vos objectifs, vos contraintes et votre tolérance au risque. Et surtout, de vous entourer des bons partenaires pour prendre des décisions éclairées.
Private equity, SCPI, assurance-vie luxembourgeoise, club deals… les opportunités sont bien là. Mais leur potentiel ne se révèle pleinement qu’avec un accompagnement expert et une sélection rigoureuse.
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