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14.11.2025

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L'article en bref
Le Private Equity offre des rendements historiquement supérieurs aux marchés cotés, avec un TRI net pouvant dépasser 15 à 20 % selon la stratégie.
Pour bien évaluer la performance, il faut maîtriser des indicateurs clés comme le TRI, le MOIC, le TVPI ou le DPI. Ces rendements varient selon le millésime, la qualité de l’équipe de gestion et le contexte économique. Investir dans le non coté exige une approche sélective, une vision long terme et des partenaires expérimentés.
Mesurer le retour sur investissement (ROI) dans le private equity ne se limite pas à une simple évaluation du rendement annuel. Les investisseurs avisés doivent s’appuyer sur des métriques spécifiques, conçues pour refléter la performance réelle des fonds d’actifs non cotés dans le temps. Ces indicateurs tiennent compte de la durée des investissements, des flux de trésorerie irréguliers, et de la valorisation potentielle et/ou réalisée des actifs.
Le TRI est l’un des outils les plus utilisés en capital-investissement. Il calcule le rendement annualisé d’un investissement en intégrant l’ensemble des flux de trésorerie (appels de fonds, distributions, reventes d’actifs, etc.).
👉 À noter : un TRI élevé peut parfois être lié à une prise de risque importante ou un retour rapide mais partiel sur un investissement. C’est pourquoi il ne doit jamais être interprété isolément. Ainsi, à niveau de risque plus élevé, l'investisseur s’attend à des TRI de plus en plus élevés. Par exemple, un TRI cible de 9% sur un investissement en dette senior n’est pas moins disant qu’un TRI cible de 15% sur un investissement en capital, il est tout simplement associé à une prise de risque moindre.
Le MOIC (Multiple on Invested Capital), ou multiple du capital investi, mesure combien d’euros ont été générés par chaque euro investi, sans tenir compte du facteur temps.
👉 En Private Equity, les fonds les plus performants visent généralement un multiple compris entre 1,5x et 3x, voire davantage dans les stratégies de croissance ou de capital risque.
Le TVPI est l’un des indicateurs les plus complets pour évaluer la valeur totale générée par un fonds de Private Equity en cours de vie. Il combine :
Autrement dit, le TVPI mesure le rapport entre la valeur totale créée (dont les potentielles plus/moins values latentes) et le capital versé par les investisseurs (« paid-in capital »).
🔎Exemple :
Un TVPI de 1,8x signifie que pour 1 M€ investi, le fonds a généré 1,8 M€ de valeur (distribuée ou encore en portefeuille).
Le TVPI est particulièrement utile pour apprécier la performance globale d’un fonds, même en cours de vie, car il intègre à la fois ce qui a été distribué et la cristallisation des plus/moins values latentes. Il reflète aussi l’effet de la courbe en J (J-curve), caractéristique des fonds de private equity qui connaissent généralement une phase de valorisation plus faible que l’investissement initial suivie d’une accélération des rendements, liée au temps nécessaire pour que les leviers de création de valeur mis en œuvre portent leurs fruits.
Le RVPI met en lumière la part de l’investissement initial encore active dans le portefeuille, c’est-à-dire non réalisée.
Il se calcule comme le rapport entre la valeur actuelle des actifs restants et le montant total de capital investi.
🔎 Exemple :
Un RVPI de 0,6x indique que 60 % du capital investi est encore immobilisé dans des participations non cédées.
Un RVPI élevé suggère que le fonds est encore en phase de création de valeur, souvent dans les premières années. En revanche, à l’approche de la liquidation du fonds, le RVPI diminue mécaniquement, au profit du DPI.
Le DPI mesure la part du capital versé déjà retournée à l’investisseur, sous forme de distributions nettes (cessions, dividendes, intérêts).
Il correspond au rapport entre les distributions cumulées et le capital appelé.
🔎 Exemple :
Un DPI de 0,9x signifie que 90 % du capital investi a déjà été récupéré, indépendamment de ce qui reste en portefeuille.
Ce ratio est essentiel pour évaluer la liquidité effective de l’investissement. Un DPI proche de 1 (ou supérieur) correspond à un fonds qui a rendu tout l’argent qu’il a appelé, et plus un fonds est performant à stratégie égale, plus il démontre sa capacité à générer de la liquidité en concrétisant ses sorties et en redistribuant la valeur créée.
Maintenant que nous avons exploré les principaux indicateurs utilisés pour mesurer la performance d’un fonds de Private Equity, il est essentiel de les replacer dans un contexte historique. Quelle rentabilité les fonds ont-ils réellement offert ces dernières décennies ? Comment se comparent-ils aux marchés cotés ? Ces données sont cruciales pour les investisseurs qui souhaitent évaluer le potentiel du non coté sur le long terme. Analysons à présent les performances historiques du Private Equity.
Depuis des décennies, le Private Equity affiche des performances supérieures à la plupart des autres classes d’actifs traditionnelles. Cette surperformance s’explique notamment par une création de valeur active, un accès à des entreprises non cotées souvent à fort potentiel de croissance, et une gestion de long terme peu sensible à la volatilité des marchés financiers.
Selon les données de Cambridge Associates, sur une période de 20 ans, les fonds de Private Equity ont généré un rendement annualisé net compris entre 12 % et 14 %, contre environ 9 % pour le S&P 500. Cette différence de 3 à 5 points de performance annuelle représente un alpha significatif pour les investisseurs capables d’accepter l’illiquidité de cette classe d’actifs.
Voici une comparaison des rendements annualisés moyens sur 20 ans (source : Cambridge Associates, Preqin, Bloomberg)* :
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Dans le Private Equity, le rendement d’un fonds dépend fortement de son “vintage year”, c’est-à-dire de l’année de lancement du fonds et du début de sa phase d’investissement. Cette donnée est essentielle pour analyser la performance, car elle reflète le contexte macroéconomique et financier dans lequel les investissements ont été réalisés.
Les crises économiques, bien que redoutées, offrent souvent des opportunités exceptionnelles pour les fonds ayant du capital disponible à investir. L’accès à des valorisations attractives, des conditions de négociation favorables et un environnement concurrentiel réduit peuvent jouer un rôle déterminant dans la création de valeur à long terme.
Historiquement, les meilleures performances proviennent des fonds qui ont commencé à investir dans des années post-crise (ex. 2009-2012) avec un TRI médian proche de 20%.
Toutes les stratégies de Private Equity ne présentent pas le même potentiel de rendement, ni le même niveau de risque. Du capital-risque (venture capital) au rachat d’entreprises matures (LBO), chaque approche cible un profil d’entreprise différent, avec des leviers de création de valeur et des horizons de liquidité spécifiques.
Voici un aperçu synthétique des rendements nets typiques, des multiples observés et des risques associés aux principales stratégies de Private Equity :
Le rendement d’un investissement en Private Equity ne dépend pas uniquement de la stratégie choisie ou du timing. Il résulte de la combinaison de plusieurs variables clés, liées à la nature des entreprises financées, à la qualité du gestionnaire, ainsi qu’à l’environnement macroéconomique.
Voici les principaux facteurs qui impactent la performance finale d’un fonds ou d’un portefeuille de Private Equity.
Les stratégies d’investissement en Private Equity sont étroitement liées au profil des sociétés dans lesquelles les fonds investissent.
Par exemple :
Le potentiel de rendement comme le niveau de risque sont donc très dépendants de la maturité, du secteur et du modèle économique des entreprises financées.
L’un des éléments les plus différenciants en Private Equity reste la qualité du gérant. Contrairement aux marchés cotés, la performance des fonds non cotés varie fortement d’un gestionnaire à l’autre.
C’est pourquoi la sélection du fonds via une due diligence rigoureuse est essentielle. Il ne s’agit pas seulement de choisir une stratégie, mais de s’associer aux bonnes équipes.
Le contexte macroéconomique influence la performance du Private Equity à plusieurs niveaux :
En dépit des tensions économiques mondiales, les perspectives de rendement pour les nouveaux fonds de Private Equity restent positives en 2026. Selon les dernières analyses de Pitchbook (How Much AlphaIs There in Private Markets, Q4 2025), les investisseurs peuvent raisonnablement viser un Taux de Rentabilité Interne (TRI) entre 4% et 14%, avec des fonds cibles allant jusqu’à 25% (rare, non garanti).Ce niveau de rendement attendu reste significativement supérieur à celui des marchés cotés traditionnels, tout en offrant un meilleur contrôle sur la création de valeur et les leviers opérationnels.
L’année 2025 s’inscrit dans une période de maintien des taux d’intérêt à un niveau élevé (malgré les effets d’annonce de baisse des taux de banque centrale, les taux restent à un niveau beaucoup plus élevés que sur la moyenne des années 2010), de ralentissement économique global et de réajustement des valorisations, notamment sur le marché des transactions non cotées.
Investir dans le Private Equity offre un potentiel de performance élevé, mais requiert une approche structurée et disciplinée pour en tirer pleinement parti. Voici les leviers principaux pour maximiser le couple rendement/risque dans cette classe d’actifs exigeante.
Le Private Equity conserve toute sa pertinence dans une allocation patrimoniale moderne, en particulier pour les investisseurs à la recherche de diversification, de rendement supérieur et d’impact.
Malgré un environnement macroéconomique plus sélectif, le potentiel de création de valeur reste solide, notamment grâce à l’essor de fonds thématiques (climat, tech, santé, transition énergétique) qui répondent aux enjeux de demain.
Les investisseurs avisés savent que la performance viendra de la discipline, du choix des partenaires… et du temps.
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